About This Project

Lyon Tour TDF

Si les lyonnais décidèrent en 1892 de confier à l’architecte M. COLLET la construction de cette tour métallique sur la colline Fourvière, point culminant de la ville de Lyon, sur les bases de la Tour Eiffel à Paris, la raison principale en serait certainement de pouvoir admirer la conjugaison du génie d’une technique de construction à celle des possibilités offertes par l’acier, matériaux malléable, résistant et d’une grande longévité.

Cet édifice de métal, de poutrelle, de rail, d’escalier, d’arêtes vives et de rivets, demeure un élément emblématique de la ville de Lyon.

Audacieux, il marque par son originalité la colline de Fourvière : mécano métallique, contemporanéité face aux édifices patrimoniaux et religieux en pierre que sont la Basilique et les habitations du quartier Saint-Just, il domine fièrement les quartiers de Saint-Paul et de Saint-Jean, le Vieux Lyon et ces bouchons typiques.

 

Il est et demeurera une composante essentielle dans le paysage nocturne de la ville de Lyon.

Haute de 85m, perchée à quelques 350m d’altitude, cette tour est visible de toutes parts : depuis le centre de Lyon bien sûr, mais également de ces quartiers périphériques et de beaucoup d’axes perspectifs lointains tel que les autoroutes Lyon-Paris, Lyon-Marseille, Lyon Genève et la rocade est.

Il est donc un signal, un repère, véritable appel et outil de communication pour la ville de Lyon.

 

Afin de respecter le choix architectural de son créateur et de prétendre justement redonner la nuit la force de sa présence dans le paysage diurne, la lumière doit renforcer son émergence et magnifier sa structure interne, depuis la base jusqu’au sommet.

Cette lumière intérieure, disposée autour de son noyau central depuis la base jusqu’à la plate-forme supérieure et orientée du bas vers le haut suivant trois niveaux, créera soit par contraste négatif pour la structure extérieure soit positif pour la structure intérieure, la lecture complète de la dentelle métallique qui la compose.

Quelque soit le point de vue, le fond sombre du ciel permettra de laisser s’exprimer chaque partie métallique de ce gigantesque mécano : structure portante et poutrelles croisées de renfort des quatre faces, escaliers intérieurs et ossature de l’ascenseur.

 

Le souhait est de créer de nuit une inversion totale de l’image de jour et de donner à lire la nuit une tour de verre plus que de fer, translucide et fragile.

Massive et lourde de jour car sombre dans son volume général, cette lumière artificielle blanche froide jouera avec la brillance des matériaux, la finesse des structures pour en alléger le poids général.

 

De façon à rattacher la tour à la colline de Fourvière, la base et plus particulièrement la sous-face de la terrasse et les parois galbées seront nimbées de lumière de même tonalité. Les grandes baies vitrées aux formes arrondies formeront les creux sombres et permettront de renforcer l’effet de légèreté recherché. Les quatre coins coniques, inversés par rapport à l’élancement de la tour, décriront des pieds pleins et fins.

 

A partir de la plate-forme supérieure, le noyau centrale, plus dense et en plein, prédomine. Des projecteurs à optiques plus pointues disposés sur la plate-forme exploiteront cette résurgence par une intensité plus vive, amplifiant l’effet d’émergence de l’ensemble de la tour.

 

Enfin, le « cigare » formant la pointe sera illuminée de bleu « électrique » très pur. Des projecteurs à Led intégrés à la structure métallique du dernier niveau projetteront une lumière bleue rasante sur cet édicule blanc. « L’émetteur historique » se distinguera de la tour elle-même par sa couleur.

Cet éclairage de mise en valeur pérenne se veut sobre, afin de respecter les degrés d’importante des éléments du site, proximité de la Basilique, et rendre harmonieux la vision générale de la colline de Fourvière.

 

Néanmoins, Lyon est réputée pour la fête des lumières. C’est entre autres, une des nombreuses manifestations pour laquelle des effets complémentaires de lumière dynamique sont apportés à la mise en lumière pérenne.

 

Cet éclairage évènementiel est basé sur la mise en exergue colorée des arêtes et sur une pulsation programmée. Eclairées de lumière bleue rasante sur toute la hauteur de la tour par des systèmes à Led intégrés à la structure, ils seront pilotés par DMX grâce à un programmateur.

 

La programmation s’appuie sur la temporalité et la variation de puissance pour créer des pulsations. Ces pulsations, lente en début de soirée, seraient de plus en plus rapides en fonction de l’avancement de la nuit, jusqu’à l’extinction complète de la mise en valeur.

Les montées en puissance de chaque pulsation se feront sur un mode de crescendo et decrescendo.

 

La temporisation des pulsations s’étalerait de 5 mn pour le début de soirée, à dix secondes pour la fin, le temps d’un crescendo et decrescendo.

 

Le « cigare » suivrait ce même rythme puisqu’il serait commandé soit de manière fixe pour la mise en valeur pérenne, soit en dynamique lorsque le mode évènementiel sera opérant.

Descriptif technique

 

  • Maître d’ouvrage  :  Ville de Lyon
  • Concours stade offre  :  2006